par A. Wamara
11 octobre 2023
J'ai toujours voulu ne garder de toi que tes nobles combats d'antan, nos communs souvenirs d'enfants de martyrs de la guerre d'Algérie, de nos deux villages voisins ayant subi les affres de la colonisation française, le mien bombardé au napalm, sans réseaux sociaux pour exhiber au monde entier mère-grand calcinée. Oui, j'ai beaucoup d'affection pour les enfants de martyrs avec qui je partage une fraternité de destin.
Mais dis-moi, pourquoi soutiens-tu un État colonial qui tient sous son joug un autre État depuis plus de 70 ans ? Pourquoi n'es-tu pas aux côtés d'un peuple colonisé comme l'a été le tien, comme le serait encore aujourd'hui, dis-tu, par le pouvoir algérien ? Je cherche la raison, je ne la trouve pas, c'est pour moi une énigme. À moins de souscrire aux propos de l'extrême-droite israélienne qui, pour justifier la terreur (celle qu'elle sème), qualifie les gazaouis d'animaux, une intention que je refuse de te prêter.
Les faucons d'Israël s'enorgueillissent de détourner, en matière de vengeance, l'axiome biblique "oeil pour oeil", pour le durcir en "deux yeux pour un oeil", alors, s'il te plaît (ttxilek), ne renchéris pas jusqu'au troisième oeil. Ça serait du pur aveuglement.