²²²²² Chroniques presques sérieuses - - wamara

Je me meurs de mauvaise humeur.

par A. Wamara
31 octobre 2023



La tragédie gazaouie fait passer au second plan d'autres luttes contre l'oppression de par le monde, et c'est normal car on assiste à un génocide caractérisé s'appuyant sur une logique mortifère, "tu me tues un enfant, je t'en tue cent", avec la bénédiction des tartineurs des droits de l'homme "blanc".
Toute proportion gardée, j'ose malgré tout évoquer l'Algérie où l'on ne tue plus massivement comme en octobre 1988 (près de 500 morts à Alger), et avril 2001 (près de 230 morts à Tizi-Ouzou). La technique a changé : on arrête un Adam armé de sa seule feuille de vigne, on l'incarcère et on le laisse mourir (Docteur Fekhar). Parfois, on vous renvoie à vos chères études en vous interdisant de conférencer sur le sexe des anges, ou on vous bloque l'accès à une foire aux livres because vous avez trop de livres sur le présentoir (la prestigieuse Koukou Éditions interdite de présence au SILA 2023 : Salon International du Livre d'Alger), ou refuser un visa à un prix Nobel de littérature (Annie Ernaux). Et d'autres joyeusetés.
Si quelque chose vous échappe sur les raisons profondes de ces crétineries, lisez Kafka.
Moi, on m'annoncerait qu'on vient de condamner à Alger un éléphant parce que "ça trompe énormément" que ça ne m'étonnerait pas.




A. Wamara
31 octobre 2023