par A. Wamara
7 septembre 2021
Si vous avez mangé vos carottes, toutes vos carottes, pas de panique, il vous reste le bâton. Utilisez-le,
et surtout n'allez pas de main morte. Pas de quartier.
Vos opposants, prenez-les un à un. Un petit séjour en geôle leur fera intervertir les lobes frontal et occipital.
Pour les plus durs optez pour un long séjour, ils y pourriront sur pied.
Et surtout ne pas taper dans la noblesse de l'opposition, ça vous déclenche une armada médiatique
difficile à gérer, qui vous contraindra à aller récupérer quelques épluchures de carottes dans
votre compost pour calmer la pétition qui en jette par sa signature.
Et quand vous êtes confrontés à une opposition intraitable, recourez à une loi répressive ad hoc, par exemple une loi vite-fait-bien-fait qui décrète cette opposition comme une organisation terroriste, ça règle pas mal de problèmes. Tous les cheptels rentreront au bercail. Vous aurez ainsi les coudées franches pour ratisser large; un suspect vous en ramène des mille et des cents, il suffira de consulter son courriel et lister toutes les personnes avec lesquelles il a partagé un thé avec makrout. Dans le filet toute ! Aux petites mailles !
L'avocat est coincé. Dura lex sed lex. Il peut protester contre les conditions d'arrestation ou
de détention de son client, mais pas invoquer sa liberté d'opinion,
manquerait plus que ça la liberté d'opinion pour des terroristes qui ont massacré des pauvres
limaces en éteignant des feux de forêt, non, ça non, quoi encore ! c'est pas écrit dans le manuel des Droits de l'Homme
et du gnome.
C'est pas de l'art, ça ? Machiavel, va te coucher !