par A. Wamara
5 octobre 2023
Ami-e-s canadien-ne-s, je vous présente mes excuses, je ne pourrai pas me rendre à temps à la conférence que j'ai annoncée ici-même, prévue ce dimanche 8 octobre à Montréal.
Explication : lorsque je me suis présenté à l'aéroport, en France, pour l'enregistrement des bagages, le guichetier (de ces préposés "appliqués" et "impliqués" qui arborent une mine réjouie au vu d'une erreur dans un dossier), m'a savamment dit, sourire aux lèvres, que le numéro de mon passeport ne correspond pas à celui de l'AVE (Autorisation de Voyage Électronique), un visa que j'ai demandé et obtenu par internet. Mon numéro de passeport est composé d'une série pâle de caractères (chiffres et lettres) avec au milieu deux satanées lettres, "I I", que j'ai confondues, bigleux que je suis, avec deux gentils "11", lors de ma demande de visa par formulaire sur Internet. Le guichetier exultait d'avoir débusqué l'usurpation d'identité du I I par 11, ce que je n'ai pas pu faire malgré mon inutile bac+14.
No pasas ! avait tranché le dopaminé des erreurs.
C'est fort curieux et significatif que cette erreur de chiffres et de lettres vienne empêcher une conférence sur l'exil : passeport, visa, guichet, papiers, numéros, erreur, AVE11#II..., tous ces épouvantails ricanants qui se mettent en travers du chemin sans bout de l'exilé.
Bon, passons. Calmons-nous. On a vu pire. Continuons d' "exilster".
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