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par A. Wamara
17 octobre 2023
en mémoire du massacre du 17 octobre 1961 à Paris
Que celles et ceux qui s'étonnent ou se plaignent du soutien de la France officielle et officieuse à la guerre vengeresse d'Israël lisent ce petit récit tiré de la chair de ma chair.
Guerre d'Algérie : c'est à la suite d'un décès d'un officier français dans une embuscade à quelques encablures de mon village que deux avions vengeurs se sont acharnés à nous bombarder au napalm, oui au napalm, svp. Ma grand-mère qui papotait avec un voisin dans une venelle a été touchée de plein fouet, elle a littéralement flambé, retrouvée collée à un rocher, toute noire et rétrécie telle une sculpture de Giacometti. Sans les témoins oculaires, nous ne l'aurions jamais reconnue.
Je ne parlerai pas des familles entières avec enfants brûlés à vif qui ont été victimes de ce bombardement ancré à jamais dans la mémoire villageoise. Certains brûlés ont souffert le martyre pendant plusieurs jours avant de mourir décharnés, sans le moindre soin (quoi encore !, dirait Général Challe, vous soigner aussi ?).
Faut-il rire ou pleurer de la macronie gazante et rasante ?
Je pisse dessus, sauf votre respect, peut-être est-ce la seule façon d'éteindre le feu qu'elle nourrit de sa couardise.