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L'Histoire aime bisser le malheur en farce. Souvenons-nous de Colin Powell quand, en février 2003, il brandit devant le Conseil de sécurité de l'ONU une sorte d'éprouvette bonne à recueillir l'urine d’un chat. Elle était supposée être la preuve que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. On connaît la suite désastreuse de ce mensonge : dévastation de l'Irak, et, accessoirement, naissance du beau bébé Daech. Et surtout, la relance de l'économie américaine par des contrats juteux avec l'Irak, dont ont profité allègrement les entreprises de Dick Cheney, alors vice-Président des Etats-Unis.
Aujourd'hui, Donald Trump n'a que fiche d'une éprouvette. Quelques photos insoutenables d'enfants suffisent. Se trouvant dos au mur, et pour faire oublier sa xénophobie et ses frasques clownesques, il prend prétexte d'un gazage d'enfants au sarin pour lancer 59 missiles sur la base aérienne d'Al-Chaaryate, en Syrie. Les enfants yéménites, eux, chanceux, sont bombardés de lait de chamelle par les Séoudiens. Inutile donc de déranger cette œuvre caritative.
Hiroshima et Nagazaki ? (pasamos !!). L’arme chimique a été utilisée maintes fois, à commencer par Saddam Hussein, alors ami de l'Occident dans sa guerre contre la toute fraîche république islamique d'Iran. Les Kurdes en ont aussi soupé. Plus récemment, en 2013, Bachar El-Assad l'avait déjà utilisée contre sa propre population. A cette époque, l'opinion internationale, comme à son accoutumée, a bombardé Assad de postillons comme elle le fait depuis Abraham à l'encontre de l'Etat d'Israël qui rit sous cape, on l'entend presque. En 2013, plutôt que de braquer Bachar El-Assad, Obama a baraqué devant lui, il n'a pas osé, il s'est contenté de missives à la place des missiles, tirant sans doute la leçon de la boucherie de son prédécesseur Georges W. Bush, un peu comme le chat échaudé craint l'eau froide.
Et les Arabes dans tout ça ? Ils sont les enfants de la garde alternée que se disputent les super-puissances. Ils n'ont de choix que l'opium ou le bâton, parfois les deux. Parfois même le bâton est enduit d'opium. Excepté la fragile Tunisie qui faillit être ghannouchisée, les pays arabes, après un printemps sans pétales, retombent dans la guerre qui fait turbiner jusqu'à l'usure les usines d'armement occidentales, au premier rang desquels la belle France socialiste qui redresse sa balance commerciale à lui rendre les joues roses !
Alors, comme dirait tonton Lénine, que faire ?
Refaire les plants de l'opium pour le radoucir ? Ou le raser jusqu'à la racine si le ver est déjà dans le fruit ? Et le bâton ? Là, on cale. Combien de divisions, combien de jarres, mon cher ? Car ce sont les quarante voleurs qui détiennent le code conçu au-delà des mers.
Oui, il faut changer le code qui donne accès à la caverne. Sans oublier de changer la fermeture des jarres, car sitôt fermées, sitôt rouvertes, on ne sait comment, elles s'avèrent être un milieu propice à la reproduction d’escrocs. Vous y mettez le soir un voleur avec un képi, vous le retrouvez le lendemain avec une cravate. Alors, vous baissez la garde. Malheur à vous, vous êtes perdu !
Au fait, pour le code, rendez-vous le 30 février.